Test et diagnostic des troubles anxieux

29/9/2022
entraide santé mentale
Paul
·

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Tout le monde se sent nerveux de temps en temps. Si la peur est commune à tout être humain, elle peut parfois devenir excessive ou incontrôlable, entraînant des niveaux d'anxiété élevés à long terme et perturbant gravement la vie quotidienne. Lorsque cela se produit, on parle de trouble anxieux. Les psychologues ont mis au point divers outils et méthodes à travers des tests pour diagnostiquer les troubles anxieux. Beaucoup d'entre eux peuvent être remplis par vous-même, voici les plus courants tests d'anxiété.

Comment évalue-t-on les troubles anxieux ?

Il existe plusieurs formes de troubles anxieux, diagnostiqués et catégorisés en fonction des symptômes spécifiques que vous ressentez, et des situations qui vous rendent anxieux.

Toute anxiété se situe sur un spectre, avec des niveaux normaux à l’une des extrémités et des troubles anxieux de l'autre. Alors comment savoir si vous répondez aux critères de diagnostic ? Existe-t-il un seuil à partir duquel vos craintes sont considérées comme une pathologie ?

La meilleure façon d'évaluer et de diagnostiquer l'anxiété est de parler à un psychiatre. Il vous posera des questions sur vos expériences, sur ce que vous ressentez et sur ce qui se passe dans votre vie. Sur cette base, le médecin est en mesure d'évaluer si votre anxiété répond aux critères d'un trouble particulier, ou de plusieurs.

Les critères des différents troubles anxieux sont répertoriés dans le Manuel de diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM). Depuis 2013, la cinquième édition de ce manuel, ou DSM-V, est largement utilisée dans le monde.

Diagnostic et test du trouble anxieux généralisé (TAG)

L'anxiété généralisée est un trouble courant caractérisé par des inquiétudes incontrôlables dans de nombreux domaines de la vie.

Les critères du DSM pour l'anxiété généralisée ou TAG

  1. Anxiété ou inquiétude excessive se manifestant plus souvent qu'à l'accoutumée pendant au moins six mois.
  2. La personne a du mal à contrôler son inquiétude.
  3. L'anxiété provoque au moins trois des symptômes suivants : agitation ou nervosité, fatigue excessive, irritabilité, tension musculaire, troubles du sommeil.
  4. L'anxiété est à l'origine d'une détresse et d'une altération significative du travail, de la vie sociale ou d'autres aspects importants de la vie.
  5. Les symptômes ne sont pas expliqués par un autre trouble ou une toxicomanie.

Le test GAD-7 : un test pour caractériser l'anxiété généralisée

Le TAG est généralement évalué à l'aide du GAD-7, un formulaire simple de 7 questions qui évalue la gravité des symptômes d'anxiété courants.

Les patients sont invités à indiquer la fréquence à laquelle ils ont rencontré l'un des problèmes suivants au cours des deux dernières semaines :

  1. Se sentir nerveux, anxieux ou sur les nerfs.
  2. Ne pas être capable d'arrêter ou de contrôler ses inquiétudes.
  3. S'inquiéter de nombreuses choses différentes.
  4. Éprouver des difficultés à se détendre.
  5. Être agité au point qu'il est difficile de rester assis sans bouger.
  6. Être irritable ou facilement contrarié.
  7. Ressentir un sentiment de peur, comme si quelque chose d'affreux allait se produire.

En remplissant le formulaire, les patients répondent de l'une des quatre façons suivantes : pas du tout, plusieurs jours, plus de la moitié des jours ou presque tous les jours. Ces réponses sont notées respectivement à 0, 1, 2 et 3 points et le score total est calculé.

Un score entre 5 et 9 inclus, entre 10 et 14 inclus, et supérieur ou égal à 15 indique respectivement un niveau léger, un niveau modéré et un niveau sévère d'anxiété généralisée.

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Diagnostique et test du trouble de l'anxiété sociale ou phobie sociale

Le trouble de l'anxiété sociale ou phobie sociale est une peur intense des situations sociales et du jugement des autres, qui pousse souvent la personne à éviter autant que possible les contacts sociaux.

Les critères DSM pour la phobie sociale

  1. Peur intense d'une ou plusieurs situations sociales dans lesquelles la personne est soumise au regard et au jugement des autres.
  2. L'exposition aux situations sociales provoque presque toujours de l'anxiété.
  3. L'anxiété ressentie est disproportionnée par rapport au contexte réel de la situation.
  4. Les situations sociales sont évitées ou supportées avec une gêne et une peur intenses.
  5. La peur, l'anxiété et l'évitement provoquent une détresse et un handicap importants.
  6. Ces symptômes durent depuis 6 mois ou plus.
  7. Les symptômes ne sont pas causés par la consommation d'une substance ou par une autre affection.

Si les craintes sont uniquement liées au fait d’être devant d'autres personnes, et non dans d'autres situations sociales, vous pouvez être diagnostiqué comme ayant le sous-type anxiété de performance.

L'inventaire de phobie sociale (INPS) : Le test pour évaluer la phobie sociale

L'anxiété sociale est évaluée à l'aide du l'inventaire de phobie sociale (INPS ou SPIN en anglais), un questionnaire en 17 points mesurant la gravité de l'anxiété ressentie par une personne dans des situations sociales. Pour remplir l'INPS, cette personne indique dans quelle mesure chacun des commentaires suivants s'est vu appliquer au cours de la semaine écoulée (sur une échelle de 5 points allant de 0 - "pas du tout" - à 4 - "extrêmement") :

  1. J'ai peur des personnes en position d'autorité.
  2. Je suis gêné.e par le fait de rougir devant les gens.
  3. Les fêtes et les événements sociaux me font peur.
  4. J'évite de parler aux personnes que je ne connais pas.
  5. Être critiqué.e me fait très peur.
  6. J'évite de faire des choses ou de parler aux gens par peur d'être gêné.e.
  7. Transpirer devant les gens me met en difficulté.
  8. J'évite d'aller à des fêtes.
  9. J'évite les activités dans lesquelles je suis le centre d'attention.
  10. Parler à des inconnus me fait peur.
  11. J'évite de devoir faire des discours.
  12. Je ferais tout pour éviter d'être critiqué.e.
  13. Les palpitations cardiaques me dérangent lorsque je suis en présence de personnes.
  14. J'ai peur de faire des choses quand les gens peuvent me regarder.
  15. Être embarrassé.e ou avoir l'air stupide sont parmi mes pires craintes.
  16. J'évite de parler à toute personne en position d'autorité.
  17. Trembler devant les autres m'angoisse.

Un score de 21 ou plus indique une anxiété sociale légère, 31 ou plus indique une anxiété sociale modérée, 41 ou plus indique une anxiété sociale sévère et plus de 51 indique une anxiété sociale très sévère.

Une version à 3 items de ce test, connue sous le nom de Mini SPIN, a également été développée et s'est avérée fiable. Ce test peut être utilisé pour évaluer les symptômes de l'anxiété sociale, parallèlement à d'autres tests d'anxiété dans d'autres domaines.

Diagnostique et test du trouble panique

Le trouble panique est un état dans lequel une personne subit des attaques de panique régulières ou récurrentes, ce qui entraîne souvent un fort désir d'éviter les lieux ou les situations dans lesquels les attaques ont été ressenties.

Les critères DSM pour un trouble panique

  1. Crises de panique récurrentes ou inattendues.
  2. Expérience d'une attaque suivie de l'un ou des deux éléments suivants : a/ peur persistante des attaques futures et de leurs conséquences et / ou b/ un changement significatif et inadapté du comportement à la suite d'attaques.
  3. Les attaques de panique ne sont pas causées par la consommation d'alcool ou d'autres drogues ou par une autre maladie.

Le test PDSS ou l'échelle de gravité du trouble panique

Le PDSS (Panic Disorder Severity Scale) est un questionnaire en 7 questions utilisé pour diagnostiquer le trouble panique. Lorsqu'on utilise cette échelle, une attaque de panique est définie comme une peur soudaine suivie d'au moins 4 des symptômes suivants :

  • Rythme cardiaque rapide ou palpitations cardiaques
  • Transpiration
  • Tremblements ou secousses
  • Essoufflement 
  • Sensation d'étouffement
  • Douleur ou gêne au niveau de la poitrine
  • Nausées
  • Vertiges ou évanouissements
  • Sentiments d'irréalité
  • Engourdissement ou picotement 
  • Frissons ou bouffées de chaleur
  • Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou
  • Peur de mourir

Les expériences similaires aux attaques de panique mais impliquant moins de 4 des symptômes ci-dessus seraient classées comme des attaques à symptômes limités.

Les questions du PDSS

A. Combien d'attaques de panique avez-vous eu pendant la semaine ?

  1. Pas d'épisode de panique ou de symptômes limités
  2. Pas d'attaque de panique complète et pas plus d'une attaque à symptôme limité par jour
  3. 1 ou 2 attaques de panique complètes et/ou plusieurs attaques à symptômes limités par jour
  4. Plus de 2 attaques complètes mais pas plus d'une par jour en moyenne
  5. Des attaques de panique complètes se sont produites plus d'une fois par jour, plus souvent que d’habitude. 

B. Si vous avez eu des attaques de panique au cours de la semaine dernière, à quel point étaient-elles pénibles (inconfortables, effrayantes) pendant qu'elles se produisaient ?

  1. Pas du tout pénible, ou pas d'attaque de panique ou de symptômes limités au cours de la semaine passée.
  2. Détresse légère (pas trop intense).
  3. Modérément pénible (intense, mais encore gérable).
  4. Gravement pénible (très intense).
  5. Extrêmement pénible (détresse extrême pendant toutes les attaques).

C. Au cours de la semaine écoulée, à quel point vous êtes-vous inquiété.e ou senti.e anxieux.se à l'idée de savoir quand se produirait votre prochaine attaque de panique ou à propos de craintes liées aux attaques ?

  1. Pas du tout.
  2. Occasionnellement ou seulement légèrement.
  3. Fréquemment ou modérément.
  4. Très souvent ou à un degré très inquiétant.
  5. Presque constamment et cela était invalidant dans mon quotidien. 

D. Au cours de la semaine écoulée, y a-t-il des endroits ou des situations (par exemple, les transports publics, les cinémas, les foules, les ponts, les tunnels, les centres commerciaux, le fait d'être seul, etc. que vous avez évités ou dont vous avez eu peur (mal à l'aise, que vous vouliez éviter ou quitter) par crainte d'avoir une attaque de panique ?

  1. Aucune peur ou évitement.
  2. Peur et/ou évitement occasionnels, mais je pouvais généralement affronter ou supporter la situation. J'ai peu ou pas modifié mon mode de vie à cause de cette situation.
  3. Peur et/ou évitement notables, mais gérables. J'évitais certaines situations, mais je pouvais les affronter en étant accompagné.e. J'ai dû modifier mon mode de vie pour cette raison, mais mon fonctionnement général n'a pas été altéré.
  4. Évitement important. Une modification substantielle de mon mode de vie a été nécessaire pour tenir compte de l'évitement, ce qui rend difficile la gestion de mes activités habituelles.
  5. Peur et/ou évitement invalidants et envahissants. Des modifications importantes de mon mode de vie ont été nécessaires, de sorte que des tâches importantes n'ont pas pu être effectuées.

E. Au cours de la semaine écoulée, y a-t-il des activités que vous avez évitées ou dont vous avez eu peur (mal à l'aise à l'idée de les faire, que vous vouliez éviter ou arrêter), parce qu'elles provoquaient des symptômes physiques comme celles que vous ressentez pendant les attaques de panique, ou parce que vous aviez peur de déclencher une attaque de panique ?

  1. Aucune crainte ou évitement de situations ou d'activités en raison de sensations physiques pénibles.
  2. Peur et/ou évitement occasionnels, mais en général, je pouvais affronter ou supporter sans grande détresse des activités qui provoquent ces symptômes physiques. J'ai peu modifié mon mode de vie pour cette raison.
  3. Évitement notable mais encore gérable. J'ai modifié mon mode de vie de façon certaine, mais limitée, de sorte que mon fonctionnement général n'a pas été altéré.
  4. Évitement extensif. Il y a eu une modification substantielle de mon mode de vie ou une interférence dans mon fonctionnement.
  5. Évitement envahissant et invalidant. Mon mode de vie a été profondément modifié en raison de cette situation, de sorte que des tâches ou des activités importantes n'ont pas été effectuées. 

F. Au cours de la semaine dernière, dans quelle mesure l'ensemble des symptômes ci-dessus (attaques de panique ou symptômes limités, inquiétude au sujet des attaques et peur des situations et des activités à cause de ces attaques) ont-ils interféré avec votre capacité à travailler ou à assumer vos responsabilités à la maison ?

  1. Aucune interférence avec les responsabilités professionnelles ou domestiques.
  2. Légère interférence avec les responsabilités professionnelles ou domestiques, mais j’ai pu faire presque tout ce que je devais faire.
  3. Interférence significative avec les responsabilités professionnelles ou domestiques, mais j'ai quand même réussi à faire les choses que je devais faire.
  4. Altération substantielle des responsabilités professionnelles ou domestiques ; il y a beaucoup de choses importantes que je ne pouvais pas faire à cause de ces problèmes.
  5. Déficience extrême et invalidante telle que j'étais essentiellement incapable de gérer toute responsabilité professionnelle ou domestique.

G. Au cours de la semaine écoulée, dans quelle mesure les attaques de panique, les symptômes et l’inquiétude associés ont-elles perturbé votre vie sociale ?

  1. Aucune interférence.
  2. Légère interférence avec les activités sociales, mais j’ai pu faire presque tout ce que je pourrais faire si je n'avais pas ces problèmes.
  3. Interférence significative avec les activités sociales, mais j’ai réussi à faire la plupart des choses en faisant un effort.
  4. Altération substantielle des activités sociales ; il y a beaucoup de choses sur le plan social que je n’ai pas pu faire à cause de ces problèmes.
  5. Déficience extrême et invalidante telle qu'il n'y a pratiquement rien sur le plan social que j’ai pu faire.

Chaque question a un score attribué de 0 à 4. Le score total est additionné, un score de 9 ou plus indique la possibilité d'un trouble panique et la nécessité d'une évaluation complète.

Diagnostique et test des phobies spécifiques

Une phobie est une peur intense d'une situation, d'un objet ou d'une créature spécifique, appelée "stimulus phobique". Les phobies ne sont pas diagnostiquées en fonction de la nature exacte du stimulus, mais plutôt en fonction des symptômes et de l'anxiété qu'elles créent.

Les critères DSM pour diagnostiquer une phobie

  1. Peur significative liée à un objet ou une situation spécifique.
  2. Le stimulus phobique produit presque toujours de la peur ou de l'anxiété.
  3. La peur est disproportionnée par rapport au danger réel que présente le stimulus.
  4. Le stimulus phobique est activement évité, ou supporté avec une grande détresse.
  5. La peur et l'évitement provoquent une détresse ou une déficience significative.
  6. La peur et l'évitement durent depuis 6 mois ou plus.
  7. Les symptômes ne sont pas causés par la consommation de substances ou sont mieux expliqués par une autre affection.

En fonction de l'objet ou de la situation exacte dont une personne a peur, un sous-type de phobie sera appliqué :

  • Phobie des animaux : peur des serpents, des araignées, des chiens, etc.
  • Phobie environnementale : peur des hauteurs, des orages, de l'océan, etc.
  • Peur situationnelle : peur de situations spécifiques telles que prendre l'avion ou se trouver dans un espace clos.
  • Sang, injections et blessures - peur des aiguilles, des procédures médicales, du sang, etc.
  • Autre

L’évaluation des phobies

Les phobies sont normalement évaluées par un psychiatre, qui peut vous demander si vous avez peur de certaines situations et comment cela vous fait réagir. Plusieurs questionnaires peuvent être utilisés pour évaluer la présence de phobies, la plupart consistant simplement à indiquer dans quelle mesure certains objets ou situations vous font peur. Ils peuvent être administrés dans le cadre d'autres questionnaires et évaluations.

Prendre conseils auprès de professionnels

Il existe d'autres troubles anxieux, comme le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), qui nécessitent une évaluation plus approfondie et ne sont normalement pas diagnostiqués à l'aide d'un questionnaire d'auto-évaluation.

Pour les troubles énumérés ci-dessus, un score supérieur au seuil dans l'un des questionnaires peut indiquer que vous présentez des niveaux d'anxiété supérieurs à la normale dans ce domaine, et qu'un traitement pourrait vous aider à gérer ces symptômes et à réduire vos niveaux d'anxiété.

Toutefois, un simple questionnaire ne peut se substituer à l'avis expert d'un professionnel de la santé mentale. Par conséquent, si vous avez des inquiétudes concernant l'anxiété ou votre santé mentale en général, consulter un médecin est la meilleure solution pour obtenir un diagnostic et un plan de traitement précis.

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